BLAKE EDWARDS
Hanté par la Panthère rose

1. Les débuts
2. Farce et tragédie
3. Consécration

1. Les débuts
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Blake Edwards est le petit-fils d'un réalisateur attitré de la Fox, et son père exerce des fonctions dans l'industrie cinématographique ; il fait donc rapidement ses premiers pas dans cet univers. En 1942, il est à la fois coursier et figurant. Il obtient notamment de petits rôles dans Les Sacrifiés de John Ford (1945) et Les Plus belles années de notre vie de William Wyler (1946). Parallèlement, il écrit pour la radio et la télévision. En 1948, il devient le scénariste attitré de Richard Quine, et scénariste et réalisateur dès 1955, pour deux comédies musicales du chanteur Frankie Laine.


2. Farce et tragédie
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1957 est une date-clef dans sa carrière : il écrit et réalise L' Extravagant Monsieur Cory. Ce film lui permet de s'affirmer en tant que cinéaste. Il marque aussi sa rencontre avec le musicien Henry Mancini. Durant les années 1960, Blake Edwards excelle dans tous les genres, imprimant chaque film de son discours tonique et anticonformiste. Il trouve un autre collaborateur de choix en la personne de Tony Curtis qu'il métamorphose dans Opération jupons. Le film rencontre un immense succès. Blake Edwards triomphe de plus belle avec La Panthère rose, l'un de ses films phares, dans lequel le burlesque côtoie le non-sens. Peter Sellers y interprète avec brio un inspecteur de police français qui accumule les gaffes. Il reprend un rôle similaire dans La Party, énorme farce situationniste sans parole.
Blake Edwards mélange les genres et les renouvelle. Dans des films tels que la comédie snob Diamants sur canapé (1961), Le Jour du vin et des roses (1962) ou encore Elle (1979), il mêle l'humour à la mélancolie, voire au tragique. Il s'investit totalement dans ses oeuvres, puisqu'il en est la plupart du temps le scénariste, et parfois le producteur.
En 1970, il épouse l'actrice Julie Andrews (Mary Poppins). Côté carrière, il connaît quelques échecs commerciaux, notamment avec Deux hommes dans l'Ouest (1971) et Top Secret (1974). Suite à cela, il exploite à nouveau le filon de la Panthère rose. Il invente de nouvelles aventures pour l'inspecteur Jacques Clouseau, toujours interprété par Peter Sellers.
En 1979, le succès du film Elle, variation sur les angoisses du vieillissement masculin, lui permet de se venger du système hollywoodien avec une satire féroce à l'encontre du milieu : S.O.B. Blake Edwards persiste et signe dans cette voie de l'audace et du loufoque avec Victor Victoria (1982). Le film traite des ambiguïtés liées à l'identité sexuelle. Sous couvert de comédie, il traite de sujets de plus en plus personnels et existentiels. En 1986, That's life illustre parfaitement cette tendance : le film ironise avec amertume sur la mort et la maladie. Dans les années 80 et 90, il retravaille sur les thèmes de l'alcoolisme, du milieu du cinéma et de la confusion sexuelle dans Boire et Deboires, Meurtres à Hollywood et Dans la peau d'une blonde.


3. Consécration
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Tout au long de ses 40 ans de carrière, Blake Edwards s'est imposé comme l'un des maîtres de la comédie américaine. Lors de l'hommage que lui rend le Festival de Cannes en 1992, le réalisateur offre au public un nouveau montage, plus court, de Darling Lili (1968), film où il dirigea pour la première fois Julie Andrews. En février 2004, un Oscar d'honneur lui est remis pour l'ensemble de sa carrière. Un remake de The Party, le classique du burlesque signé du maître, serait envisagé ; Sacha "Borat" Baron Cohen y reprendrait le personnage joué par Peter Sellers.


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